« Tu peux me remplacer, ce soir ? », se demande-t-on entre employés polyvalents et autres travailleurs de l’ombre. Avant de lâcher : « Je te revaudrais ça. »
Souvent, ceux qui veulent se faire remplacer au bout pour en faire un autre plus lucratif et/ou plus dangereux. Ce qui est exactement le cas avec Emily (Audrey Plaza, vue notamment dans Opération Fortune : Ruse de guerre). Bienvenue chez Emily-la-criminelle. Par ici, les présentations.
LE TRAVAIL, ÇA NE PAIE PAS TOUJOURS LES DETTES
Ensevelie sous ses dettes et autres remboursements, Emily peine à joindre les bouts, enchaîne galère sur galère. Sans assurance-maladie, elle ne manque pas pour autant, d’assurance, ni de culot. Notamment lorsque Youcef (Theo Rossi, Juice dans Sons of Anarchy) et le moment où ils commencent à travailler ensemble.
Des arnaques à la carte de crédit aux faux documents, en passant par le vol de voitures, rien ne semble pouvoir les arrêter sauf peut-être Khalil, grand-frère qui maintient Youcef la tête sous l’eau. Emily se retrouve au beau milieu de cette dispute fraternelle.
EMILY the CRIMINAL, QUI ES-TU ?
Quand elle ne les attache pas, ses cheveux gras et châtains, Emily les cache sous une casquette bien je vais faire un sale coup, bien escroc en herbe. Et ça marche : elle passerait partout y compris dans Fort Boyard. Le temps, elle n’en a pas surtout si c’est pour démarrer un stage non-rémunéré avant de faire le bilan au bout de six mois. Non merci.
Plus en retrait, Youcef c’est la fausse force tranquille. Celui qui se fait marcher dessus. Plus paillasson que mauvais garçon, ce jeune homme qui meurt d’envie de posséder la maison de ses rêves n’est pas prêt à tout pourtant.
« EMILY the CRIMINAL », EMILY IN PARI RISQUÉ
Sorti en 2022, ce long-métrage qui dure 1 h 37 minutes est un film dont on n’attendait peu, voire pas grand-chose. Et c’est souvent quand on s’y attend le moins, que les bonnes choses arrivent. Paroles de coach de vie du dimanche.
Emily-la-criminelle, c’est la cousine très très éloignée d’Emily in Paris.
Une série Netflix Originals qui étale les clichés sur la France et Paris comme d’autres la célèbre pâte à tartiner sur une crêpe toute chaude. On est plus proche d’un reportage BFMTV interrompu par un américain en joie et sort deux trois expressions françaises apprises çà et là que sur une série digne de ce nom.
Emily, criminelle malgré elle, le titre pas sexy du tout en français, c’est vraiment le pari risqué qu’on a pris et dont on est content au final. Parce que la trajectoire criminelle de cette personne qui semble sortie d’un période post COVID-19 est un chemin qu’elle a emprunté malgré elle avant d’assumer toutes les conséquences.
Son histoire ne sert absolument pas à faire l’apologie des criminelles mais plutôt à braquer les projecteurs sur ces personnes qui parfois fatiguées de se battre certes, mais à l’affût d’une solution simple et rapide pour se faire de l’argent, préfèrent demander : « Tu peux me remplacer, ce soir ? »